Les hasards nécessaires

Mon commentaire :

Ce livre, écrit il y a 22 ans, reste une excellente base pour toute personne souhaitant se perfectionner, ou simplement découvrir les chemins subtils des synchronicités. Apprendre à mieux les percevoir, ou même à les décrypter.

Après avoir rendu hommage aux inventeurs (découvreurs) que furent Carl Gustav Jung et Wolfgang Pauli (ils sont cités tout au long du livre), Jean-François Vézina décrit ses propres expériences. Ainsi il fut, probablement, à la base (2001 (**)) du foisonnement de l’attention grandissante portée à ce lien extraordinaire avec la Conscience ……………… (***).

(**) : En 2000, Philippe Guillemant et d’autres physiciens novateurs n’avaient pas encore diffusé la notion de “rétrocausalité”.

(***) : Exprimer ici le qualificatif qui résonne le mieux en vous.

Les petites citations incontournables :

. Page 17 : « Wolfgang Pauli suggère que la psyché et la matière sont reliées sur un même arbre, et que les symboles peuvent fleurir tout autant sur les branches de nos rêves que sur celles de la réalité ».

. Page 21 : « La synchronicité relationnelle est, d’une certaine façon, cette ouverture, cet étirement spontané vers l’autre qui permet d’oxygéner l’âme lorsque l’ennui tend à s’installer dans notre vie ».

. Page 44 : « Il existe des événements qui prennent racine dans le hasard, mais peuvent ensuite s’organiser par le sens et devenir ainsi des hasards nécessaires, des synchronicités ».

. Page 48 : Carl Gustav Jung écrivait : « Ce qu’on ne peut pas savoir de soi finit toujours par arriver de l’extérieur et prendre la forme d’un destin ».

. Page 86 : « Les recherches de Carl Gustav Jung sur la synchronicité ont, pour une part très importante, une relation étroite avec le Yi King (****) et le taoïsme. Le Tao est d’ailleurs associé à l’idée de sens, de voie à suivre, et est au cœur de l’idée de synchronicité ».

(****) : Carl Gustav Jung avait rencontré (1920) Richard Wilhelm l’auteur de « Yi King, le livre des transformations ». Si vous vous intéressez à cette matière, je vous conseille la lecture du tout récent livre de Kim-Anh LIM : « Guide pratique du Yi Jing » aux éditions Les Chariots d’Or-2023.

. Page 123 : Le temps symbolique : Kairos : « Chez les Grecs, le bon timing était associé à la notion de Kairos qui traduit le temps adéquat pour faire les choses, le temps qui “tombe bien”. Être en Kairos veut dire être bien synchronisé par rapport à la totalité….. Le Kairos, tout comme la synchronicité, est lié à l’intuition du « temps juste »….. L’individu doit en arriver à percevoir ce temps intuitif …. Le Kairos est une invitation à contacter nos propres rythmes internes qui sont intimement liés aux rythmes collectifs ».

. Page 124 : « Être sensible à la synchronicité, c’est être capable de sentir cette force du sens, être capable de saisir le moment idéal pour agir, saisir le carpe diem provenant de cet ordre global ».

. Page 205 : « Nous pouvons croire que les coïncidences chargées de sens ne sont que le fruit d’une hallucination projective, et qu’elles sont associées à une faiblesse de la raison. Nous pouvons nous assurer que ces hasards ne sont pas nécessaires et qu’ils ne se produisent que dans les films ou les romans. Mais en nous privant de telles facettes de la réalité, nous nous privons d’une des dimensions essentielles de la vie : celle de la beauté ».