Petit traité de vie intérieure

« Petit traité de vie intérieure » Frédéric Lenoir Plon – Paris – 2010 – 201 (194) pages – ISBN 978-2-259-21248-9

Mon commentaire :

Ce livre de Frédéric Lenoir à tout juste 10 ans, et, comme livre de philosophie à la portée de tous, reste pleinement d’actualité.

« Épictète a parfaitement résumé dans son “Manuel” la distinction entre « ce qui dépend de nous » (l’opinion, les désirs, l’aversion…) et qu’il nous appartient librement de transformer et « ce qui ne dépend pas de nous »(corps, conditions de naissance, réputation…) que l’on doit accepter. Épictète faisait remarquer, à juste titre, que nous voudrions bien souvent changer ce qui ne dépend pas de nous et ne pas faire évoluer ce qui dépend pourtant de nous ». p15.

Si vous vous intéressez à une spiritualité reliante, mais non “religieuse”, vous trouverez des définitions aux pages 27 : Einstein, et 29 et 30 : Zénon. Vous y découvrirez, peut-être, que vous êtes “stoïciens”, « un individu qui a foi en la vie et qui est persuadé que tout ce qui advient est bénéfique – même si les apparences sont toutes autres – développera une confiance et une positivité qui ne feront qu’entretenir et nourrir cette croyance et cette confiance. Plus nous voyons les « cadeaux » de la vie, plus ils viennent à nous. Plus nous percevons le positif de l’existence, plus la vie nous semble belle et lumineuse. Cette confiance dans la vie se manifeste par … l’abandon, la quiétude, le lâcher-prise … ». p29.

Les stoïciens prônent « la vigilance de chaque instant de la vie, la concentration sur le moment présent délivré des attaches du passé et de l’avenir …» p158, et insistent sur la valeur infinie du moment présent « l’ici et le maintenant », résumé ainsi par Horace par « Carpe diem » (cueillir le jour)… p159.

Frédéric Lenoir explore toutes les pistes de la vie intérieure à la recherche de la sérénité. À travers Baruch Spinoza (p43) il répond à la question : « Pourquoi tant de personnes ont du mal à être dans la Joie ? Souvent elles se sentent impuissantes à agir ».

« La recherche du savoir, l’aspiration la connaissance, depuis le degré le plus bas jusqu’au niveau le plus élevé, n’ont pour source que ce besoin irrésistible de sortir de cet état de non-liberté, pour s’approprier le monde par la représentation et la pensée ». Hegel. p58.

« La vie heureuse est donc celle qui est en accord avec sa propre nature » Sénèque, p77, sans oublier « l’humour, cette vertu extraordinaire pour déjouer le tragique » p170.

Quel que soit le chemin pris, rappelons-nous que les excès (et les extrêmes) nuisent à l’harmonie. Cherchons le “Chemin du milieu” et la “Voie de la Sagesse”….

Bonne lecture et rendez-vous sur ce merveilleux chemin qui est le vôtre.

Pierre P.